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Nombre de messages : 74 Age : 40 Pays et ville : https://genieclimatique.1fr1.net Travaille : ingenieur en genie climatique + directeur technique Date d'inscription : 01/10/2008
| Sujet: ENERGIE RENOUVELABLE EN ALGERIE :ARTICLE:EL WATAN Lun 23 Fév - 16:14 | |
| Énergie solaireCe qui va changer d’ici cinq ansLaisser la lumière allumée en quittant une pièce, le moteur tourner alors que la voiture est arrêtée, le chauffage à fond alors que les fenêtres sont ouvertes… Au pays du gaz et du pétrole subventionnés, les économies d’énergie ont la vie dure. Pourtant, préviennent les experts, les pays en voie de développement devront, comme tout le monde, penser à l’après-pétrole, changer leurs mauvaises habitudes, lutter contre les émissions de gaz à effet de serre et miser sur les énergies renouvelables. D’abord parce que nous allons consommer de plus en plus d’énergie : trois fois plus, à en croire les statistiques qui tablent sur une population de 400 millions de personnes dans le sud de la Méditerranée (soit le double d’aujourd’hui). Une prévision confirmée par Nadjib Otmane, président de la Commission de régulation de l’électricité et du gaz (CREG), qui a souligné, mardi dernier, que notre demande augmentait chaque année d’environ 7%. « Les factures seront de plus en plus importantes parce que les prix du gaz et de l’électricité vont suivre la tendance et augmenter avec les exigences, prévient un responsable chargé de développer les énergies renouvelables. Par ailleurs, les gens s’équipent de plus en plus. Un foyer avec deux télévisions, un lecteur DVD, un ordinateur… n’est plus une exception. » Alors qu’attend-on pour se mettre au solaire, à l’éolien ou à la géothermie ? Toutes les personnes que nous avons rencontrées répondent d’une même voix : « Des aides de l’Etat susceptibles de pouvoir concurrencer le prix des énergies fossiles, poursuit le responsable. Le kilowatt-heure solaire coûte 3 DA : comment peut-il rivaliser avec le kilowatt-heure conventionnel à moins de 0,50 DA ? » Samir Debbiche, directeur de Techsun, une entreprise de technologie solaire installée à Sétif, est du même avis : « Aucun pays dans le monde n’a connu d’engouement pour l’énergie solaire sans mesure incitative de la part du gouvernement. Or, pour l’instant – voilà cinq ans que je suis installé en Algérie – on ne voit rien venir. » Pour l’entrepreneur, la priorité doit être donnée à l’achat de chauffe-eau solaires, « car on utilise l’eau chaude tous les jours et les chauffe-eau solaires thermosiphons sont, par exemple, bien adaptés au pouvoir d’achat des Algériens. On aura un meilleur résultat qu’avec les panneaux photovoltaïques qui, de toute manière, coûtent encore très cher. » En Tunisie où les chauffe-eau solaires sont fabriqués sur place, comme au Maroc – ce qui n’est pas encore le cas chez nous – les mesures incitatives existent depuis la fin des années 1990. « Une nouvelle loi sur la maîtrise de l’énergie, votée la semaine dernière, prévoit de subventionner la production d’électricité par panneaux photovoltaïques », nous explique-t-on à l’Agence tunisienne pour la maîtrise de l’énergie. Le ministère de l’Energie a bien adopté un programme volontariste se fixant comme objectif 15% d’énergies renouvelables d’ici 2015, avec notamment la fabrication d’une centrale hybride gaz-solaire à Hassi R’mel et un nouveau projet d’électrification des zones rurales. Rien qui ne soulève en tout cas l’enthousiasme des acteurs du secteur. « Ce n’est pas sérieux, poursuit Samir Debbiche. Le Haut-Commissariat au développement des steppes et des Hauts-Plateaux distribue déjà des kits solaires aux agriculteurs. L’initiative est louable, mais ces kits sont d’une autonomie médiocre et ne correspondent pas aux besoins des agriculteurs. Que vont-il faire avec une prise de 12 volts et deux ampoules ? » Stéphane Meunier, directeur associé en charge du pôle Energie & Utilities au cabinet Sia Conseil, qui travaille notamment avec les Marocains, relativise : « Tous ces projets ne sont encore que des expérimentations. Rien n’a réussi à prouver pour l’instant qu’un Etat puisse vivre en complète autonomie avec les énergies renouvelables. L’Europe a prévu d’atteindre 20% d’énergie propre d’ici 2020, ce qui est marginal et surtout très ambitieux. Il est probablement plus facile pour des pays en voie de développement de les intégrer que pour les pays où le niveau de maturité rend parfois difficile la modification des réseaux. » *Interrogé sur son programme, le ministère de l’Energie n’a pas souhaité nous répondre malgré plusieurs demandes, notamment écrites. Sans réponse du service presse, d’autres voix du ministère nous ont soufflé que seul le ministre donne son aval pour communiquer. Par Mélanie Matarese --------------------------------------------------------------------------------------- VOUS POUVEZ TELECHARGER LE DOSSIER COMPLET EN FORMAT PDF ICI http://www.megaupload.com/?d=7TAFA99E | |
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